Dans un contexte budgétaire compliqué, et alors que le gouvernement peine à valider son budget, il est naturel de se poser des questions sur la légétimité des investissements massifs de l'État dans la rénovation énergétique alors qu'il fait face à un déficit budgétaire.
Ce choix stratégique repose sur plusieurs enjeux fondamentaux que nous allons expliquer ci-dessous.
Diminuer l'impact environnemental à long terme
On vous l'admet, celui la c'est plus évident ! Investir dans la rénovation énergétique représente une stratégie à long terme pour la France.
Avec 37% des émissions de CO2 annuel qui viennent du secteur du bâtiment, il est assez logique d'essayer de réduire l'impact de ce secteur en diminuant sa consommation énergétique, et du coup forcément en isolation mieux les bâtiments et en les chauffants avec des sources d'énergies ne venant pas de combustiles fossiles.
Réduire la fracture sociale
Investir dans la rénovation énergétique, cela permet également de ne plus faire peser le poids des passoires énergétiques sur les moins privilégiés. Pour eux, c'est une double peine : un confort dégradé dans le logement ainsi que des factures énergétiques qui explosent.
Inciter les propriétaires à remettre en état de performance énergétique leur logement c'est libérer les locataires des explosions des prix de l'énergie, et donc c'est augmenter leur pouvoir d'achat.
Éviter les amendes
La France a des engagements stricts en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, avec un objectif de neutralité carbone d'ici 2050. Le non-respect de ces engagements pourrait entraîner des amendes pouvant atteindre 100 € par tonne de CO2 excédentaire. Par exemple, si la France dépasse ses quotas de plusieurs millions de tonnes, ces amendes pourraient se chiffrer en dizaine de milliards d'euros. En investissant dans la rénovation énergétique, l'État cherche à prévenir ces sanctions financières qui pourraient aggraver son déficit budgétaire.
Mobilisation des artisans RGE
Les artisans RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) sont essentiels dans la mise en œuvre des projets de rénovation. En soutenant et en formant ces professionnels, l'État non seulement garantit des travaux de qualité qui respectent les normes environnementales, mais crée également des emplois locaux. Cela stimule l'économie régionale et renforce la compétence des artisans dans la transition énergétique, favorisant ainsi une main-d'œuvre qualifiée pour les années à venir.
Aides financières et CEE
L'État propose plusieurs aides financières pour encourager les ménages à réaliser des travaux de rénovation. Par exemple, des subventions comme MaPrimeRénov' et des Certificats d'Économies d'Énergie (CEE) réduisent le coût initial des travaux pour les citoyens. Cela non seulement diminue la charge financière pour les ménages, mais incite également davantage de personnes à investir dans des projets de rénovation, créant un effet d'entraînement pour l'ensemble du secteur.
Ainsi, ces initiatives visent à bâtir un avenir où chaque citoyen peut participer à la transition énergétique tout en bénéficiant de meilleures conditions de vie.